Le Préau des Arts

Fantaisie et rigueur sont les mots qui pourraient caractériser le contraste entre l’oeuvre de Francis Lambert et celle de Sylvie Artôt, toutes deux exposées au Préau des Arts jusqu’à dimanche 24 septembre. Pourtant, à y regarder de près, la rigueur de l’une apparaît dans l’autre et la fantaisie de l’un entre dans les toiles de sa voisine (au sens propre du terme d’ailleurs puisqu’ils sont voisins à Nyons!). Il y a chez Francis du Picasso, qui s’essaie à de multiples styles, depuis les clowns bariolés et des portraits géométriques aux couleurs délicates jusqu’à des paysages aux couleurs froides ou chaudes qui évoquent des planètes lointaines. Et puis il y a le souci d’être proche de l’actualité la plus dure: ainsi ce Marioupol en ruines et en feu. Quant à Sylvie, elle vient du théâtre, elle a effectué de nombreux décors quand elle était en Belgique ou ailleurs, et en gardé une technique du trompe l’oeil stupéfiante, dans des fenêtres vers des champs d’oliviers ou des jardins de pivoines. sa fantaisie à elle est dans une pie qui se pose subrepticement entre deux troncs d’arbre. Elle expose également de gros classeurs qui permettent de voir les travaux effectués chez des particuliers ou dans des lieux publics, afin d’égayer un mur ou de donner vie à une façade.